Sommes-nous en sécurité dans nos camping-cars ?
La sécurité active comprend l’ensemble des dispositifs et éléments structurels d’un véhicule pouvant permettre d’éviter un accident. La fonction de ces dispositifs est de jouer principalement un rôle de prévention. Les éléments actifs aident le conducteur à contrôler le véhicule dans les situations critiques, afin que sa conduite soit la plus simple et la plus sûre possible. Ils font partie intégrante du châssis porteur (ABS, etc...).
- La sécurité passive entre en jeu quand les dispositifs de sécurité active n’ont pas suffi à éviter les situations potentiellement dangereuses ou un choc violent.
L’aspect passif de la sécurité concerne toute installation ou instrument utile pour protéger les passagers d’un véhicule en cas de collision avec un autre véhicule ou obstacle (cellule de sécurité/renforts de l’habitacle/ceintures de sécurité)
- Ces dispositifs ont pour but de réduire les conséquences négatives de l’accident, après le choc.
La cellule de sécurité est l’un des éléments les plus importants de la sécurité passive d’un véhicule ; sa fonction est de conserver l’espace de survie des occupants le plus intact possible et d’en garantir l’indéformabilité. Elle a également la fonction d’empêcher, grâce à sa rigidité, l’intrusion à l’intérieur de l’habitacle de tout corps étranger qui pourrait entrer en contact avec les occupants.
Si les châssis porteurs intègrent des solutions de sécurité active, les cellules des camping-cars doivent intégrer des solutions de sécurité passive répondant à des critères quantifiables et mesurables, afin de protéger les occupants en cas de choc : si les châssis ont subi des tests normalisés à l'UTAC en vue de leur homologation, les constructeurs de camping-cars ne délivrent aucune information en ce sens sur les cellules de leurs très chers véhicules, notamment en ce qui concerne les renforts de l'habitacle garantissant son indéformabilité, inexistants sur les porteurs des intégraux. Seul Bolloré Motorhome, aujourd'hui disparu, avait fait subir des tests à l'UTAC des dispositifs de sécurité de ses véhicules (structure métallique fixée sur le châssis). Wingamm, constructeur italien, prend également en compte cet aspect, mais partiellement, avec ses cellules monocoques, ou plutôt monobloc double-coque. D'autres constructeurs tels que Le Voyageur et Estérel avaient intégré des solutions de sécurité passive sous forme de structure métallique, mais elles ont été rapidement abandonnées après leur intégration dans les groupes Pilote et Rapido respectivement.
Tout constructeur devrait être en mesure de démonter l'indéformabilité de la cellule en cas de choc au travers d'un document prouvant cette caractéristique et délivré par un organisme agréé l'ayant vérifié.
Un intégral se retourne, les occupants, conducteur et passager, ne survivent pas étant donnée l'absence de cellule de sécurité homologuée en ce sens : le constructeur a-t'il une part de responsabilité ? Telle est la question à poser aux constructeurs, mais aussi aux assureurs, aux pouvoirs publics.
