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Les systèmes de chauffage

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Chauffage à air pulsé, chauffage central : comment s'y retrouver ?

Nous allons nous pencher sur les solutions de chauffage dont sont dotés les camping-cars. Nous savons que deux systèmes sont disponibles, fonctionnant grâce à deux sources d'énergie différentes, gaz ou carburant du véhicule : l'ensemble nous donnant donc 4 possibilités. Voyons comment les camping-cars sont équipés, le client n'ayant que très rarement la possibilité de choisir.

  • Dans la très grande majorité des cas, le véhicule sera doté d'un chauffage à air pulsé fonctionnant au gaz.
  • Quelques constructeurs proposent, en option, un système de chauffage central à circulation liquide : le prix du véhicule sera plus élevé. Sachant que l'on peut toujours négocier la gratuité d'une option, celle-ci deviendra alors très intéressante comme nous le verrons plus loin.
  • Certains modèles haut de gamme bénéficient des deux systèmes, parfois même d'un chauffage par le sol (plancher chauffant).

Sauf si le constructeur propose un autre système en option, le client devra se contenter de l'installation de série sur le véhicule convoité. Cet article s'adresse donc aux lecteurs souhaitant connaître la composition des diverses solutions ainsi que les avantages et inconvénients de chacune.

Les systèmes à air pulsé

Equipant la grande majorité des camping-cars ou les caravanes qui en disposent, le chauffage à air pulsé est la solution standard et la moins onéreuse à l'achat, mais aussi la plus simple à mettre en oeuvre.

Comment ça marche ?

Le fonctionnement est simple. Un appareil chauffe de l'air qui est ensuite soufflé dans des conduits pour être diffusé par des bouches disposées de manière à obtenir une température homogène dans la cellule du véhicule et réglable par un thermostat.

Comment c'est fait ?

L'appareil de chauffage est constitué d'un brûleur et d'un corps de chauffe que traverse l'air ambiant. L'air chauffé est soufflé par un ventilateur dans les conduits et est diffusé par les bouches de chauffage disposées au niveau du salon, du ou des couchages, du cabinet de toilette et, le cas échéant, de la douche si elle est dissociée de ce dernier. Dans les véhicules les plus évolués, la soute bénéficie également d'une bouche de chauffage, ainsi que les coffres et rangements des modèles à double-plancher. Un thermostat vient compléter l'installation de manière à ce que l'usager puisse choisir la température souhaitée. Les systèmes les plus récents intègrent un ballon d'eau chaude qui profite des calories dispensées par le brûleur. En été, seule la fonction chauffe-eau est activée.

Comment ça s'entretient ?

L'appareil de chauffage par lui-même doit être entretenu et révisé selon la notice du fabricant. Les pales du ventilateur de la soufflerie doivent être débarrassées une fois par an de la poussière qui n'a pas manqué de s'y accumuler : c'est une opération aisée dans la plupart des cas. Elle consiste à retirer la façade avant de l'appareil, repérer le bloc ventilateur et le démonter sans oublier de conserver les vis de fixation en lieu sûr et de déconnecter le cordon électrique. Dépoussiérer soigneusement les pales du ventilateur ainsi que tout l'ensemble si nécessaire. Dès que tout est propre, remonter la soufflerie et la fixer avec les vis mises de côté, sans oublier de raccorder le câble électrique. Il est judicieux d'en profiter pour dépoussiérer le corps de chauffe et tout l'ensemble de l'appareil. Le brûleur est doté d'un système d'allumage piézo-électrique fonctionnant à piles : les changer si nécessaire avant de remettre la façade avant que l'on aura également nettoyée. Il est utile de vérifier les buses de diffusion de l'air chaud et de les nettoyer si besoin. Terminer par un essai de l'ensemble pour en vérifier le fonctionnement : ce serait si bête de constater que, par grand froid, le chauffage ne fonctionne pas !

Quels en sont les avantages ?

Très largement utilisée par les constructeurs, une telle installation, sans pouvoir dire que son prix n'est pas élevé, est pourtant la moins chère à l'achat. Sa mise en oeuvre est simple à partir du moment où l'emplacement des bouches de diffusion a été bien étudiée. La montée en température est relativement rapide. C'est pour ces diverses raisons que la plupart des véhicules en sont équipés.

Quels en sont les inconvénients ?

L'air chaud diffusé par le système a tendance à donner aux occupants une sensation de bouche sèche au petit matin : en effet, l'air chaud est beaucoup plus sec dès lors qu'il a été pulsé par une soufflerie, même sous un faible débit. L'inertie thermique est également faible : dès qu'une porte reste ouverte trop longtemps ou que le système ne s'est pas remis en marche, la température retombe rapidement, ce qui génère une consommation plus importante d'énergie, et donc un coût supplémentaire.

Les systèmes de chauffage central à circulation liquide

Ils équipent des véhicules de moyenne et haut de gamme dont les constructeurs ont une certaine notion de confort. Ils peuvent être disponibles en option à la commande chez ces constructeurs de véhicules de loisirs. C'est un système un peu plus onéreux à l'achat et un peu plus complexe à mettre en oeuvre.

Comment ça marche ?

Un liquide caloporteur, du glycol ou "liquide de refroidissement moteur", est chauffé par une chaudière et circule grâce à une pompe dans des radiateurs disposés aux endroits "stratégiques" de la cellule. Comme dans le cas précédent, un thermostat permet de régler la température désirée.

Comment c'est fait ?

Une chaudière chauffe un échangeur de chaleur dans lequel circule le liquide grâce à une pompe. Le liquide chaud est envoyé via une tuyauterie en caoutchouc vers des radiateurs à ailettes disposés au niveau du salon, du ou des couchages et du cabinet de toilettes, éventuellement dans la douche si elle est dissociée de ce dernier. Dans les véhicules évolués, la soute, le double-plancher et parfois les réservoirs d'eau potable et d'eaux usées sont également chauffés. Pour une efficacité maximale, la longueur totale des radiateurs mis bout à bout doit être équivalente à 1,5 fois la longueur du véhicule, chaque mètre de radiateur délivrant 400 watts. Chaque radiateur doit, théoriquement, être doté d'une vis de purge permettant de chasser l'air du circuit. Un vase d'expansion permet de compléter le niveau si nécessaire et de remplir le circuit de glycol lors de son remplacement. Un thermostat assure la régulation de la température. Ces systèmes sont souvent dotés d'un ballon d'eau chaude profitant des calories de la chaudière : le circuit de chauffage est alors coupé en été...

Comment ça s'entretient ?

La chaudière sera entretenue et révisée selon les indications de la notice du fabricant. La cuve du chauffe-eau sera vidangée, nettoyée au vinaigre et bien rincée une fois par an. Le liquide caloporteur (glycol) sera remplacé selon les préconisations du constructeur du véhicule de loisirs, soit tous les 2 à 4 ans. Cette opération est assez simple à réaliser et doit êttre effectuée avec une certaine rigueur alors que le liquide est froid.

Il faut ouvrir une vis de purge située en un point bas du circuit, souvent au niveau de la chaudière, vis sous laquelle aura été disposé un récipient pour récupérer le liquide usagé. Dès qu'il n'y a plus d'écoulement de liquide, ouvrir une vis de purge située en un point haut du circuit : s'il n'y a pas d'écoulement de liquide, on peut procéder à la suite des opérations. A cette étape, les puristes procéderont à un rinçage du circuit. Nous nous contenterons de poursuivre par le remplissage du circuit par du glycol neuf en commençant par fermer la vis de purge du point bas par laquelle la vidange a été effectuée et en ouvrant une autre en un point haut, si cela n'a pas déjà été fait lors de la vidange. Verser ensuite le glycol neuf dans le vase d'expansion jusqu'à ce qu'il s'écoule par la vis laissée ouverte. Fermer cette vis puis continuer le remplissage jusqu'à atteindre le niveau maximum du vase d'expansion. Mettre le chauffage en fonctionnement de manière à faire circuler le liquide : le niveau va baisser dans le vase d'expansion. Effectuer une nouvelle purge d'air et compléter le niveau, ainsi de suite jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'air à sortir par la vis de purge. Effectuer une purge à chaque vis pour vérifier qu'il n'y ait plus d'air et compléter le niveau de glycol si besoin. A ce moment, si le chauffage est en fonctionnement, tous les radiateurs devraient être parcourus par le liquide chaud. Si ce n'est pas encore le cas, continuer à purger et à compléter le niveau dans le vase d'expansion. En effet, certains circuits sont complexes et traversent les réservoirs d'eau, les soutes et double-plancher, il est donc nécessaire de bien chasser tout l'air contenu dans l'ensemble de la tuyauterie. Laisser le chauffage quelques heures en fonctionnement et vérifier le niveau de glycol que l'on complètera si besoin. Dans les semaines suivantes, vérifier régulièrement le niveau et le compléter jusqu'à ce qu'il reste stable. Ne pas oublier d'emporter une bouteille de glycol si l'on part en balade...

Quels en sont les avantages ?

Le chauffage à circulation liquide apporte le même confort que le chauffage central à la maison. Les occupants n'auront pas de sensation de bouche sèche au petit matin étant donné qu'il n'y a pas d'air pulsé chaud et sec. L'inertie thermique plus importante du liquide et des radiateurs permet de réchauffer beaucoup plus rapidement la cellule après qu'une porte ait été ouverte : les économies d'énergies seront donc plus importantes et le coût d'utilisation moindre.

Quels en sont les inconvénients ?

Nous avons dit que ce système est plus cher à l'achat : la chaudière est plus complexe, les radiateurs sont plus chers que les bouches de diffusion d'air chaud, il est nécessaire de mettre du glycol dans le circuit et de remplacer ce liquide régulièrement. En outre, la montée en température est plus longue étant donnée l'inertie thermique plus importante : nous avons par contre vu que cela avait aussi un avantage. L'entretien peut sembler également plus fastidieux pour une personne allergique au bricolage et à la technique : cela pourra entrainer un coût supplémentaire.

En conclusion

A la lecture de cet article, chacun saura tirer les conclusions pour choisir, si possible, sinon pour évaluer le système de chauffage de son  véhicule de loisirs selon ses propres critères :

  • coût à l'achat
  • coût à l'utilisation
  • simplicité d'entretien
  • confort
  • sécurité
  • gains de poids et de volume

Dans le cas où il est possible d'avoir un système plus évolué en option sur un véhicule neuf (système Alde à circulation liquide notamment), ne pas hésiter à le négocier en avantage commercial (gratuité de l'option). En ces périodes de crise, les constructeurs et concessionnaires ne feront certainement pas la fine bouche et n'hésiteront pas à vous l'offrir pour pouvoir accrocher une nouvelle vente à leur tableau. S'ils refusent, changez de crèmerie : vous trouverez certainement un autre concessionnaire de la même marque pas trop loin de chez vous.

Dans le cas d'un véhicule existant, il sera très difficile et complexe de modifier en profondeur l'installation de chauffage, passage de l'air pulsé au circuit à circulation liquide : suppression de la tuyauterie d'air chaud et installation d'un circuit et de radiateurs, c'est une intervention très lourde que seul un spécialiste saurait entreprendre.

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