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Le plancher

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Un élément peu connu, auquel on ne pense pas...

La plancher d'un camping-car est un élément fondamental auquel on ne pense pas et dont on ne connaît que très peu les caractéristiques. La seule chose que l'on sait, et qui paraît évidente, est qu'il est fixé sur le châssis du porteur. Il supporte l'aménagement intérieur de la cellule ainsi que les occupants. Il est censé avoir reçu une isolation thermique et être protégé contre l'humidité venant du dessous du véhicule.

  • Il peut être constitué d'un panneau de contreplaqué marine ou d'aggloméré.
    • Attention : parfois certains concessionnaires ou vendeurs prétendent qu'il est en contreplaqué marine alors qu'il est réellement en aggloméré : il y a alors tromperie sur la marchandise...
  • Les châssis ALKO ou assimilés permettent la mise en oeuvre d'un double plancher : nous retrouverons les mêmes caractéristiques et problèmes que ceux du simple plancher, tant pour la face extérieure du plancher inférieur que pour la face intérieure des deux planchers. Seul avantage, l'espace entre ces deux planchers est, en général, chauffé en saisons froides, ou du moins peut l'être...
  • Chez certains constructeurs un peu plus sérieux, le plancher, si l'on peut encore le nommer ainsi puisqu'il ne comporte pas de panneau de bois, est constitué de deux plaques de polyester entre lesquelles est disposée une épaisse plaque ou couche de matériau isolant suffisamment dense pour ne pas s'écraser sous la charge à supporter, en mousse de polyuréthane ou autre.

Comment vérifier sa composition ? A part une visite à l'usine du constructeur, c'est assez difficile dans la mesure où il n'y a pas toujours d'accès direct à ce plancher, via une trappe ou une ouverture d'aération par exemple. Il en existe parfois au niveau de l'arrière du réfrigérateur, ou au niveau de la soute. Si vous avez la chance de pouvoir y voir quelquechose, il suffit de regarder la tranche de l'ouverture (l'épaisseur du plancher) pour tenter de voir comment il est constitué.

Le plancher constitué de plaques de polyuréthane entre des panneaux de polyester est imputrescible, il bénéficie d'une plus grande légèreté, il est très bien isolé, inaltérable et sera d'une très grande longévité. Cette conception est de plus en plus utilisée par les constructeurs, associant meileure isolation thermique et gain de poids

Un plancher en bois, vu de dessous le véhicule, sera généralement de couleur noire : il aura été enduit d'une peinture ou d'un produit hydrofuge, ou, si vous avez de la chance, de "blackson", genre de goudron le protégeant idéalement de l'humidité. Dans le cas où seulement une couche de peinture noire antihumidité aura été appliquée, il y a de grandes chances que cette couche soit très fine, voire inégale, et qu'elle ne remplisse pas son rôle de protection, rendant ainsi le plancher sensible à l'humidité : il y a alors de très importants risques qu'il pourrisse par le dessous. Attention à ne pas passer au travers, cela s'est déjà produit ! Si, sur le plancher d'une soute, vous voyez des traces de mosissure, il y a de grandes chances que le plancher ne soit pas (suffisamment) traité contre l'humidité.

A l'intérieur du véhicule, le plancher aura été recouvert d'un revêtement plastique ou plastifié, rarement de revêtement de sol domestique de type passage intensif (3mm d'épaisseur). Certains revêtements sont très fins et peuvent être percés simplement par le fait de laisser tomber un objet métallique. Il est très difficile de vérifier si un plancher en bois est doté d'un matériau isolant et d'un revêtement de qualité...

C'est à la jointure entre les parois et le plancher que peuvent survenir certains problèmes dûs à un mauvais assemblage des parois, laissant s'infiltrer insidieusement l'eau de pluie.

Pour remédier à ces problèmes, il y a très peu de solutions.

  • Concernant le traitement de la face inférieure sous le véhicule, l'idéal serait de demander lors de la commande du véhicule neuf, de passer une couche de "blackson" avant sa livraison : cette opération serait réalisée aux ateliers de la concession. C'est un moindre mal car l'intégralité de la surface du plancher n'étant pas accessible parce qu'elle repose sur les éléments du châssis, elle ne pourra être traitée, et seules les parties visibles et accessibles le seront.
  • Concernant le revêtement de sol, il n'y a pas grand-chose à faire à part démonter entièrement l'aménagement intérieur du camping-car, changer le revêtement et tout remonter. Si vous vous sentez une âme d'aménageur de véhicules de loisirs, vous pouvez toujours tenter l'expérience. Si vous avez des dons de poseur de revêtements de sol, vous pouvez vous amuser à recouvrir, voire remplacer le revêrement existant par un nouveau revêtement plus épais, vous aurez alors la joie de vous amuser à faire de savantes découpes... et à rectifier le mobilier (revêtement plus épais) !
  • Concernant la jonction parois-plancher, seul un atelier spécialisé sera en mesure d'intervenir, quand ce ne sera pas l'usine du constructeur de votre véhicule... car il sera nécessaire, non seulement de vider entièrement la cellule, mais aussi de démonter entièrement la cellule (le toit, la face arrière, les parois) avant de réparer, voire remplacer le plancher, et de tout remonter : bon courage, sans faire état du coût d'une telle opération !

Attention donc, lors du choix de votre camping-car, informez-vous sur la constitution du plancher, de son traitement anti-humidité et des méthodes d'assemblage des parois, de leur jonction avec le plancher.

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