La base d'un camping-car, c'est le châssis porteur.
Tous les camping-cars sont construits sur la base d’un châssis porteur sur lequel est assemblée la cellule, sa bonne conception est fondamentale pour la sécurité, la solidité et la fiabilité de l'ensemble. Lorsque le véhicule roule, le châssis a l’inconvénient de se déformer, de se vriller plus ou moins selon sa conception, sa longueur et l’état de la route.
Les châssis sont constitués de longerons sur lesquels reposent la cabine, la mécanique mais aussi le plancher et la cellule.
Il existe au moins deux types de longerons :
- les longerons en U, en C ou en Omega :
- ils sont utilisés par Fiat, Iveco et Citroën sur les Ducato, les Daily et les Jumper,
- s’ils sont un peu plus légers, ils ont le désagréable inconvénient de présenter un phénomène de torsion qui vient s’ajouter aux mouvements parasites du châssis et susceptible d'entrainer des déformations de la cellule, voire de provoquer le décollement des assemblages entre les différents éléments la constituant si les colles ou mastics ne sont pas de qualité irréprochable : parois, toît, face arrière, capucine ou profilage, jambages. Certains grincements de meubles lorsque l’on roule sur une route en mauvais état sont également dûs à ces mouvements dont ils sont la preuve "vivante"...
- les longerons carrés :
- ils sont utilisés entre autres par Renault sur les Master,
- bien que légèrement plus lourds, ils bénéficient d’une grande rigidité et ne se vrillent pas, les mouvements du châssis sont limités et la cellule conserve donc mieux sa géométrie initiale, les risques de déformations et de détérioration de la cellule sont moindres. Les châssis dotés de ces longerons sont garants d’un plus grand silence sur route : la cellule ayant moins de contraintes, il n’y a aucune raison que les meubles grincent !
Sur certains modèles de marques "prix d'appel", les colles utilisées pour les assemblages des éléments de la cellule sont moins chères et donc de moins bonne qualité, les parois sont plus fines et donc plus fragiles : si la cellule est assemblée sur des longerons en U, en C ou en Omega, les risques de décollement sont beaucoup plus importants, les possibilités d’infiltrations suivent cette logique. Certains constructeurs utilisent ces châssis pour produire des véhicules de moyenne, voire haut de gamme et les tarifs affichés sont relativement conséquents. Ils utilisent des techniques d’assemblage alliant bois, cornières en aluminium, colles et vis, etc... Les risques de déformations et d’infiltrations sont cependant très importants. Si ces constructeurs ont effectué des calculs de rigidité de leurs cellules, ils considèrent que les probabilités d’incidents sont négligeables et se permettent donc de commercialiser leurs véhicules avec les risques encourus, mais "calculés". L'utilisateur, par contre, devra aussi "calculer" le prix qu'il aura à débourser quelques années plus tard pour remettre son véhicule en état, prix qu'il aurait certainement préféré mettre dans un véhicule plus fiable... s'il avait su !
Cependant il est de plus en plus fréquent de trouver des modèles économiques sur châssis dotés de longerons carrés tels que le Renault Master, leurs constructeurs, ayant pris conscience des risques, proposent des modèles abordables de meilleure facture.
