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le camping-car dans tous ses états

Sur qui compter ?

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Une excellente question...

Dans un magazine de camping-car de août/septembre 2003, une liste d’étapes « sympas » dans le Finistère est proposée au lecteur. Le ton est donné d’emblée : les camping-caristes n’auront que l’embarras du choix. Pourtant quelques lignes plus loin, la réalité commence à se faire jour. Des termes tels que « limitations de stationnement » ou « arrêtés municipaux » commencent à apparaître. Au fil des localités traversées, à chaque fois le rédacteur parle des quelques « bons coins » accessibles aux camping-caristes et évoque également les interdictions. Et c’est là que le bât blesse, car à aucun moment la légalité de ces interdictions n’est remise en cause. Le lecteur est informé que dans beaucoup d’endroits il n’aura pas le droit de stationner sans qu’on ne lui explique que son droit est bafoué. Pire encore, il est même parfois question de « tolérance » du stationnement comme si finalement les camping-caristes, à l’instar des chiens sur les plages, devaient s’estimer heureux d’être acceptés !

Pourtant malgré cela, on nous encourage quand même à la consommation dans ces municipalités qui nous « tolèrent ». En ce qui me concerne, les choses sont claires : si dans une localité je constate une seule entrave au stationnement des camping-cars, je n’achète rien ! Il est expliqué au lecteur que les rassemblements de camping-cars sont préjudiciables à notre image, et là je suis d’accord. Mais soyons logiques, si le stationnement était possible partout, on n’assisterait pas à des concentrations de véhicules dans les rares endroits où l’on peut aller. De plus, on vous encourage à vous rendre sur les aires de stationnement qui sont par définition des concentrations de camping-cars... Là je ne comprend plus ! Evoquées également dans cet article, les interdictions de stationnements entre 20H00 et 8H00 pour les camping-cars. Si vous pratiquez des activités qui se poursuivent tard le soir sur la plage, (comme la pêche en surf-casting par exemple) ou si tout simplement vous aimez dormir en front de mer, vous êtes concernés. Là encore, légale ou pas, l’interdiction existe. On ne vous en dit pas plus. Ce qu’on vous dit en revanche, c’est que ceux qui ont opté pour une autre forme de tourisme sont mécontents de voir nos véhicules qu’ils disent trouver laids ! Eh oui, encore une tare supplémentaire pour affubler le camping-cariste. On l’a dit sale, bruyant, avare... maintenant, en plus, son véhicule gâche le paysage.

Certes, je ne suis pas pour un stationnement inconditionnel et sauvage, mais dans les endroits dits sensibles l’interdiction doit être légale et doit toucher également les automobiles. Qu’il y ait 300 voitures sur un parking, et personne ne trouve rien à redire. Mais qu’on y voit seulement 10 camping-cars et là rien ne va plus, le littoral s’en trouve immédiatement défiguré !

En somme, je trouve que la presse spécialisée ne nous aide pas beaucoup et semble même, sans en avoir l’air, emboîter le pas à ceux qui veulent instituer une nouvelle pratique du camping-car. Pratique dans laquelle on canalisera le flux des camping-caristes vers des stationnements sans intérêts et souvent payants. Les nouveaux venus au camping-car ont d’ailleurs l’air de trouver ça normal... attention, danger ! ! !

Il apparaît également dans les propositions qui ont été faites les 3, 4, et 5 avril 2003 lors du forum national du camping-car que : « les utilisateurs de camping-cars ont besoin d’être informés sur la législation les concernant ». Mais dans quel sens cela doit il être compris ? Il n’y a pas à ma connaissance de législation particulière concernant la circulation et le stationnement de nos véhicules, qui je le rappelle sont classés M1 au même titre que tous les véhicules de tourisme de moins de 3,5 T. Sachant que ces propositions ont été faites par des professionnels du véhicules de loisir, qui jusqu’à présent n’ont pas fait grand chose pour la défense de nos droits, on ne peut qu’être sceptique. Alors, pour que cesse la discrimination, sur qui compter ? Journalistes, constructeurs, ou associations d’utilisateurs.... Faites votre choix !

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