Une semaine ensoleillée
Pour cette semaine bretonne, nous avons "levé l'ancre" ce mardi 13 avril en milieu de matinée pour prendre la direction du Port du Bélon. Nous avons fait une petite escale sur le parking puis avons fait quelques emplettes après des pêcheurs proposant le fruit de leur labeur : un crabe, une araignée (de mer... nous n'apprécions pas encore mygales ni tarentules) et quatre maquereaux que nous dégusterons ultérieurement. Nous avons pris ensuite la direction de Pont-Aven où nous avons fait étape sur le parking qui nous est destiné, proche du stade. Cuisson du crabe et de l'araignée, puis balade en ville, nous avons pris nos billets pour une croisière découverte de l'Aven, rivière qui donne son nom au "Pays" de Pont-Aven, de même qu'aux danses de ce même pays. Croisière très agréable et ensoleillée où l'accompagnatrice nous a appris beaucoup de choses sur la vie locale et les traditions des siècles derniers, ainsi que sur les marées. Retour au camping-car vers 18h30, apéritif, puis dégustation de nos fruits de mer accompagnés d'un Chardonnay : belle soirée gastronomique !
Mercredi 14 avril : réveil calme après une bien agréable nuit. Nous quittons Pont-Aven pour rejoindre Concarneau par les petites routes. Arrivés sur l'aire du Porzou, nous faisons connaissance avec le voisin camping-cariste propriétaire d'un ancien intégral Notin, tombé en admiration devant notre véhicule. Il nous offre une bière pour continuer la discussion. Les maquereaux ferons un passage par le barbecue avant de terminer leur existence dans nos estomacs... accompagnés du Chardonnay de la bouteille de la veille.
Jeudi 16 avril : la nuit a été bien calme et le soleil est au rendez-vous malgré un vent de Nord-Est qui nous rafraîchit. Nous quittons Concarneau pour Morgat, dans la presqu'île de Crozon : la nouvelle aire, fraichement bitumée, est aménagée près d'une station d'épuration et de ce qui ressemble à un ruisseau mais qui dégage une odeur pas toujours ragoutante ! Etonnant pour ces élus qui veulent nous donner des leçons d'hygiène et de salubrité publique ! Nous évacuons prestement les lieux pour nous rendre au Cap de la Chèvre où les senteurs seront beaucoup plus agréables... mais le vent de Nord-Est est toujours aussi présent.
Vendredi 17 avril : nuit on ne peut plus calme. La préparation du petit déjeuner sera interrompue par un dysfonctionnement de la plaque de cuisson : le voyant rouge se met à clignoter. Pas le temps ni l'humeur pour chercher le défaut, le barbecue à gaz servira de plaque chauffante... Nous quittons alors la presqu'île de Crozon pour tenter de trouver un concessionnaire ou un spécialiste Webasto : nous en dénichons un au Faou mais il est midi. Nous reviendrons vers 14h. En attendant, nous nous rendons au Faou et stationnons sur un parking. Nouvel essai de la plaque de cuisson : elle était tout simplement verrouillée. Nous retournons à l'atelier camping-cariste et demandons à effectuer la vérification bisannuelle : cela nécessite la dépose de la plaque et le démontage du brûleur, opérations assez longues qui n'ont d'utilité qu'au bout d'un millier d'heures d'utilisation. Nous repartons rassurés puisque la plaque semble fonctionner. Nous nous rendons au Conquet que nous visitons en partie, puis à Ploumoguer, élue étape de l'année en 1998. L'aire de stationnement est gratuite et très bien conçue, nous y passerons deux nuits. Mais revenons à la plaque de cuisson : nous avons voulu chauffer un café, le fameux "quatre heures", mais elle a repris ses velléités de fonctionnement et le voyant rouge s'est remis à clignoter. Un examen attentif me fait découvrir qu'il n'y a pas de gasoil dans le tuyau à son arrivée dans la plaque. Je mets donc le véhicule sur ses cales de mise à niveau pour le soulever du côté droit. Une fois bien immobilisé, je démonte la plaque de protection de la chaudière et examine le "té" de distribution de carburant (pour la plaque de cuisson et pour la chaudière) : un endroit est humide et le liquide a une odeur de gasoil. Il s'avère que le raccord du tuyau allant vers la plaque de cuisson est défectueux. Je desserre les colliers, enfonce au maximum le tuyau et resserre les colliers. Essai de la plaque : elle démarre mais la pompe émet un claquement sourd qui s'atténue, le voyant rouge s'allume normalement, nous avons enfin de quoi faire un café chaud. Elle fonctionne parfaitement depuis. La soirée se terminera sans problème.
Samedi 18 avril : nuit calme, réveil à une heure raisonnable pour des vacanciers (9h), soleil et vent du Nord-Est, interrogations de voisins camping-caristes : les véhicules Bolloré Motorhome attirent réellement l'attention. Nous allons nous balader à pieds au Bélvédère de Keramézec, point culminant du Pays d'Iroise (138 mètres). Bon, d'accord, c'est pas le Mont Blanc, mais la vue est magnifique (archipel de Molène, Ouessant...). La soirée se poursuivra à la crèperie locale avant une dernière nuit sur place.
Dimanche 19 avril : la nuit a toujours été aussi calme. Nous rejoignons Lampaul Plouarzel où l'aire de stationnement ne nous inspire pas beaucoup. Nous revenons à celle de Plouarzel, près de Trézien, également mise en place sur une partie d'un camping municipal. Les emplacements sont en pente, mais les cales suffisent à mettre le véhicule "au droit". Notre arrivée provoque l'admiration d'un camping-cariste voisin qui n'hésite pas à nous questionner sur notre véhicule. Il sera examiné sous toutes ses coutures avec moults compliments, aidé d'un autre voisin lui aussi émerveillé. Vue exceptionnelle sur l'archipel de Molène, sur Ouessant, mais aussi, depuis la Pointe de Corsen toute proche, l'Ile de Sein. La particularité de la Pointe de Corsen est qu'elle marque la limite entre l'Océan Atlantique et la Manche. Le poulet sera grillé au barbecue, l'après-midi consacré à une balade sur une minuscule portion du GR34, long de 1800 kilomètres et qui débute à Port Manech, près de Pont-Aven.
Lundi 20 avril : nuit de plus en plus calme, nous sommes réveillés par les chants des oiseaux de terre et de mer. Le vent a faibli, la visibilité est meilleur sur la Manche et nous voyons plus nettement Ouessant. Les jumelles permettent de distinguer les deux phares : celui du Stiff, le plus proche de nous, et celui du Créac'h, l'un des plus puissants au monde. La journée sera calme, nous continuerons notre balade sur le GR 34, de l'autre côté, vers Lampaul Plouarzel.
Mardi 21 avril : nous décidons de rentrer au bercail. Mais avant cela, notre voisin, toujours aussi émerveillé, veut prendre des photos de notre camping-car pour son frère, adepte incontournable d'une autre grande marque française. Nous quittons Plouarzel en milieu d'après-midi et rentrons sans encombre vers 18 heures.
