Et si notre camping-car n'était plus ?

A l'heure de la retraite qui approche (... devrait approcher...!!!), c'est l'une des questions que nous nous sommes posées lors d'une discussion en famille : si notre camping-car n'existait plus, n'était plus utilisable pour une raison ou une autre, destruction, vol, panne grave du porteur ou accident irréparable à un coût raisonnable, le remplacerions-nous ?

Bien évidemment, la logique voudrait que nous soyions tentés de le remplacer, mais par quel modèle et comment financer ce nouveau véhicule ?

Prenons ces deux questions dans le désordre.

• Concernant le financement, la réponse est limpide. Dans le cas d'un vol ou d'un accident, l'assurance nous ferait un chèque d'une coquette somme... dont une partie viendrait rembourser le prêt en cours. Dans le cas d'une panne grave, le véhicule serait vendu à un prix bien inférieur à la cotation Argus et la somme perçue aurait la même utilisation que dans le cas précédent. La conclusion est donc très claire : à moins d'une très improbable rentrée d'argent inopinée (nous gagnons chaque semaine au Loto le prix d'un ticket) nous ne serions pas en mesure de financer ce nouveau véhicule.
• Concernant le choix du véhicule, notre discussion a été très brève et la réponse extrèmement claire et radicale, sans appel : la plupart des modèles récents que nous connaissons et que nous avons vu sont moches et mal conçus, ou alors inaccessibles financièrement, voire... les deux ! C'est aussi la conclusion de notre visite à un salon l'an dernier et c'est également l'avis de nos enfants même s'ils ne nous accompagnent plus, ce qui ne les empêche pas de s'intéresser encore au camping-car. Nous avons l'impression que les constructeurs se foutent de nous : sous prétexte d'optimiser les méthodes de fabrication, ils privilégient la performance financière et sacrifient l'esthétique et la qualité de leurs véhicules. Je regrette, mais cela me désole de voir ces camping-cars dont les magnifiques profilages ou "casquettes" moulés d'il y a plusieurs années ont disparu au profit de panneaux donnant l'impression d'avoir été découpés à la scie sauteuse, je considère cette évolution comme une régression technologique et cela me semble très grave. Sous prétexte d'innovations, les constructeurs persistent à produire des cellules hideuses et d'une fiabilité de plus en plus douteuse. Ils misent sur la communication pour vendre leurs produits et présentent de magnifiques photos sur leurs catalogues et sites internet, et si vous vous présentez dans une concession en demandant à voir le modèle doté de ce que présente ces photos, vous serez surpris car elles sont issues de leurs modèles haut de gamme, si toutefois l'on peut s'exprimer ainsi ! Les vendeurs ont un discours bien rodé et savent éluder habilement certains critères et aspects techniques tels que la manière dont est conçue la structure de leurs cellules ou le problème de l'étanchéité : certes, ils présentent de belles coupes de l'isolation des parois mais pas un mot sur les techniques de leur assemblage ou sur la rigidité de l'ensemble. Et encore une fois, l'esthétique se dégrade d'année en année et la technologie des cellules régresse comme nous l'avons expliqué. Nous pouvons dire que la conception des camping-cars devient de plus en plus "hasardeuse". Où sont les très belles cellules italiennes monocoques, garantes d'une étanchéité parfaite ? Certes, il existe encore un constructeur italien, Wingamm, qui présente une gamme de modèles dotés d'une magnifique cellule monocoque moulée (double coque isolée) : étanchéité, solidité, fiabilité viennent compléter l'esthétique de ces cellules dont le toit, bombé, ne retient pas l'eau de pluie. Il est distribué par trois concessionnaires en Fance et mériterait d'être mieux connu.

Nous pouvons donc affirmer que nous abandonnerions le camping-car, d'une part parce que les modèles qui nous sont proposés sont moches, voire hideux, ils ne nous conviennent pas, d'autre part parce que nous serions incapables de financer un nouveau véhicule. Un jour viendra où notre camping-car actuel sera "mort", il n'aura pas de successeur. Nous allons donc le bichonner afin qu'il nous accompagne encore pour de nombreuses années, la retraite approche ! A moins d'un revirement catégorique de la part d'au moins un constructeur ou si un nouveau constructeur nous propose un modèle digne de ce nom... réapparition de Bolloré Motorhome par exemple.

Nous songeons donc à abandonner le camping-car. Et vous, pour votre prochain camping-car, ce sera quoi ?