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Autocaravane

le camping-car dans tous ses états

Marche arrière toute !

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Ca y est ! La marche arrière est lancée.

Un certain nombre de camping-caristes ont vendu leur camping-car... pour ne pas le remplacer. Certes, ils ne sont pas nombreux et il est encore difficile de les dénombrer, d’ailleurs nous n’avons pas de chiffres sur lesquels nous appuyer. Nous nous basons uniquement sur des discussions avec quelques intéressés. Pourquoi ce revirement ? Différentes raisons peuvent être évoquées :

  • problèmes de sécurité lors de certaines étapes nocturnes, générant un sentiment de peur
  • problèmes de stationnement que nous connaissons bien, engendrant un "ras-le-bol"
  • problèmes de finition du véhicule amenant les propriétaires à un dégoût du camping-car
  • problèmes de remplacement du véhicule ancien : on ne trouve pas "le" modèle qui convient et on ne veut pas acquérir un modèle inadéquat ou inadapté
  • problèmes financiers : les modèles envisagés sont trop chers, déception puis on laisse tomber
  • problèmes familiaux ou de santé : maladie ou décès de l’un des conjoints alors que l’autre n’a jamais conduit et n’ose pas conduire le camping-car ou n’a pas son permis poids-lourd
  • problèmes d’emploi du temps : une activité "surbookée" ne laissant pas suffisamment de place aux sorties en camping-car

 

Si certaines raisons sont compréhensibles comme les problèmes familiaux ou de santé, on peut se poser des questions en ce qui concerne entre autres la sécurité, le sationnement, le prix et la finition des véhicules.

  • Les problèmes de sécurité sont souvent évoqués : l’un des occupants a été traumatisé lors d’une agression nocturne, certains sont toujours adeptes du camping-car mais fréquentent exclusivement les campings.
  • Les problèmes de stationnement sont liés aux problèmes de sécurité (ou inversement...) : de nos jours on ose moins stationner seul la nuit dans un endroit isolé qu’il y a trois ans ou plus. Hors saison il y a moins de difficultés mais le manque de place et les réglementations des régions touristiques en saison peuvent décourager certains et les inciter à abandonner le camping-car au profit de la caravane ou de la location de mobilhome, surtout s’ils préfèrent fréquenter les campings.
  • Les problèmes de finitions à répétition sont susceptibles de dégoûter le propriétaire d’un camping-car : il se retournera vers un autre moyen de loisirs : voyages, locations, etc...
  • Ceux qui ne trouvent pas de modèle correspondant à leurs souhaits, soit parce qu’il n’en existe pas, soit parce qu’ils ne leur sont pas accessibles financièrement, vont également vendre leur véhicule s’il ne leur convient plus. Ils sont quand-même assez rares...
  • Nous pouvons quand-même noter que les gens "surbookés", s’ils sont très rares, sont encore en activité et vendent leur véhicule pour revenir plus tard au camping-car, lorsqu’ils seront en retraite : pour eux tout n’est donc pas perdu !

 

Notons également que la belle progression supérieure à 20% d’immatriculation de camping-cars neufs d’il y a 3 ou 4 ans a sensiblement chuté pour se cantonner sous la barre des 10% (source : revues spécialisées), ce qui, si cette tendance se confirme, pourrait mettre certains constructeurs dans l’embarras et voir les prix chuter, opération bénéfique permettant d’éliminer un certain nombre de modèles et de rendre d’autres modèles accessibles notamment aux clients n’ayant pas renouvelé leur véhicule. C’est ce que l’on pourrait appeler "un assainissement du marché" ! Mais il est encore bien trop tôt pour faire ce genre de pronostic : attendons les prochains chiffres pour en tirer les conclusions.

Webmestre
le 16 juin 2008
20 mai 2005 17:29, par Patrick

Oh là là ! Dire que nous nous faisions une joie de prendre livraison de notre rêve (le 28 mai 2005 ) après bien des tracas liés à son financement, la loi de Murphy s’appliquerait-elle à ce domaine ? J’y reviendrai. Nous avions comme bien d’autres loué un camping car « pour essayer » et nous n’avons pas été déçus, transporter sa maison n’a pas que des inconvénients, même si 7,30 m de longueur hors tout (nous avions opté pour un profilé avec soute pour les vélos) ne permet pas de se garer facilement pour aller chercher le pain en cours d’étape. Mis depuis que nous attendons l’instant tant espéré, j’ai eu la curiosité d’aller consulter ce que disaient les utilisateurs et là quelle déception ! Il me semble que ce véhicule de loisirs est le moyen le plus onéreux de se faire rejeter de tout lieu agréable pour être cantonné dans des endroits où il paraît certain que nous serons agressés. Et dire que nous ne nous en étions pas rendu compte ! Alors de grâce, ne brûlez pas ce que vous avez adoré, certes, les contraintes de stationnement même en dehors de la saison d’été sont fortes mais je suis plutôt de nature optimiste et me dis que tout cela devrait se réguler. A moins que cela ne soit un moyen de maintenir le “vulgum pecus” à l’écart et de conserver pour quelques élus ce merveilleux vecteur de découverte ?

Je reviens au financement avec une petite liste des pièges rencontrés : 31000 € ? Pas de problème revenez demain avec (suit une liste de documents à fournir). Le lendemain : Ah mais c’est que pour cette somme, ce n’est pas possible, on ne peut aller sur ce type de prêt que jusqu’à 23000 €. Autre banque : Pas de problèmes ! etc .. Le lendemain, Ah mais il faut remplir des questionnaires médicaux puis les transmettre à Paris où une commission ... et comme leur liaison réseau avec Paris est HS en ce moment, ( si si ) cela peut prendre trois semaines ! Autre banque : Oui bien sûr ! etc... Le lendemain : il nous faut un accord du siège et comme nous venons de fusionner avec le département d’à côté cela doit se faire par courrier et peut prendre ...devinez ! Nous avons fini par devoir accepter un taux bien moins intéressant qui " Oh la magie des chiffres ! " nous a permis d’obtenir notre financement en un temps record !

Bien à vous Patrick

Webmestre
le 16 juin 2008

21 juin 2004 11:01, par Hervé

Et il semblerait que, selon les derniers chiffres publiés tout récemment dans une revue spécialisée, la tendance à la baisse se confirme avec une progression inférieure à 9% pour le mois de mai 2004 par rapport à celui de 2003. Nous sommes désormais bien loin des 22% des années 2000 ou 2001 ! On ne peut pas toujours avoir le beurre, l’argent du beurre, la fermière, le pot au lait... C’est qui, déjà, qui fait la vache à lait ?

Webmestre
le 16 juin 2008
11 juin 2004 12:08

Effectivement, lors des conversations qu’on peut avoir le soir à l’étape avec les "collègues" campingcaristes, on s’en rend bien compte, le marché du camping-car est en train de fléchir. Mais de toutes les raisons évoquées dans votre article, une seule me semble être véritablement à l’origine du déclin annoncé. Reprenons ensemble les probèmes évoqués.

Les problèmes de sécurité : camping-cariste depuis 1991, j’ai été agressé une fois, et cambriolé une autre fois. En 13 années de pratique je pense donc être "dans la moyenne". Il ne me semble pas que le phénomène connaisse une recrudescence avérée récente. Certes, les petits problèmes comme les insultes et les coups de klaxon nocturnes se sont multipliés, mais les camping-cars aussi...

Les problèmes de finition des véhicules, sont à mon avis en régression, concurence oblige. Les manufacturiers français ont conscience qu’il leur faut jouer cette carte à fond face à la concurence étrangère. De plus les moyens technologiques offrent des possibilités nouvelles en matière de productique, et globalement la qualité des camping-car y gagne même si il reste de gros progrès à faire.

Problème de remplacement du véhicule ancien : on dispose aujourd’hui d’un très large éventail de camping-cars, que ce soit en neuf ou en occasion. Même si les constructeurs ont tendance à copier les uns sur les autres, le choix reste réel.

Les problèmes finaciers ont quant à eux toujours existé. Cependant, on trouve sur le marché du neuf des produits à des prix très attractifs (méfiance tout de même...). Le marché de l’occasion entre particuliers semble s’etre beaucoup assaini, et on trouve moins de surcotes fantaisistes comme on pouvait en voir au milieu des années 90. La pression des bas prix du neuf (bas de gamme) n’y est sans doute pas étrangère.

Problèmes familiaux et de de santé : sans-doute identiques aujourd’hui à ce qu’ils étaient hier.

Problèmes d’emploi du temps : avec la réduction du temps de travail, le français dispose de davantage de temps à consacrer à ses loisirs. La pratique du camping-car doit en bénéficier.

Problèmes de stationnement : Aïe Aïe Aïe, oui docteur c’est bien là que ça nous fait mal. Que de déçus parmi les nouveaux venus qui croyaient trouver liberté et épanouissement dans la pratique du camping-car. En quelques années de pratique, j’ai pu voir tous les bons coins devenir inaccessibles, tous les stationnements valables être interdits. Là où on se rend bien compte de la gravité du phénomène, c’est en discutant avec des nouveaux adeptes ayant eu la sagesse de louer avant de passer à l’achat : tous se plaignent d’avoir été abusés par les propos flatteurs des loueurs qui leurs promettaient la liberté... Le problème de stationnement, sans être le seul tracas des camping-caristes, constitue au moins 90% de nos misères. Alors, si le nombre de camping-cars regresse, peut être retrouverons nous un peu de cette liberté perdue, puisqu’aux dires des élus c’est notre nombre croissant qui les a conduit à nous évincer.

Jean-Yves Morand

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