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Autocaravane

le camping-car dans tous ses états

Les moustiques en camping-car

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Ou comment passer des nuits d'enfer !

Le camping-car, c'est très bien. On fait étape dans des lieux agréables, en bord de mer, de lac, de rivière, à la montagne, à la campagne, etc... Vous le savez bien et avez vos lieux privilégiés que vous êtres peut-être seuls à connaître : tant mieux, gardez-les pour vous !

L'été est une saison très agréable : il fait très beau, le ciel est bleu, on laisse le camping-car ouvert pour qu'il y règne une température plus fraîche pour la nuit. Et là, je pense que vous imaginez où je veux en venir.

En effet, dès la tombée de la nuit, des insectes sortent de leurs cachettes et investissent les lieux fréquentés par les humains, surtout à proximité de zones humides et de plans d'eau : j'ai nommé les moustiques. Pour peu que votre camping-car soit ouvert, ils ne manqueront pas de s'y précipiter en nombre plus ou moins important, voire même plutôt plus que moins.

Ainsi nous nous sommes laissés piéger par ces insectes voraces alors que nous faisions une étape agréable (jusque là) entre mer et plan d'eau. Dès que nous nous sommes couchés et que nous avons éteint la lumière, nous avons entendu ces chuintements caractéristiques de l'attaque du moustique. Nous avons été assaillis toute la nuit, c'est à croire qu'il y en avait toute une flottille bien organisée. Quatre bretons dans un camping-car : l'armée de moustiques n'avait jamais eu cette aubaine ! Du sang frais, une température agréable, et qui plus est, à l'abri en cas de pluie. Le rêve pour des moustiques qui ne se sont pas privés ! L'attaque en règle, démarrée après l'extinction des feux, a cessé avec l'apparition des premières lueurs de l'aube. Nous nous sommes levés au petit matin boursouflés de plaques rosâtres, le spectacle était impressionnant. C'est alors que quelques spécimens osèrent sortir de leur cachette, espérant s'offrir encore quelques gouttelettes de sang pour le petit déjeuner. Mais ce fut sans compter sur notre humeur après cette nuit agitée. Le pauvres volatiles insectes furent surpris par la violence de la contre-attaque quelle que peu tardive : il s'en suivit une contre offensive fulgurante agrémentée de nombreuses traces de nos sangs mêlés sur le plafond, les portes de placards et les parois du véhicule. Pourtant, la rapidité de certains spécimens fit qu'ils échappèrent à nos armes. Nous avons donc amélioré notre tactique et, après plusieurs essais plus ou moins fructueux, il s'avèrera que l'outil le plus efficace fut l'oreiller : en effet, sa surface imposante interdit toute fuite de l'insecte même s'il a détecté l'approche à grande vitesse de l'objet. Ainsi, nous comptâmes plus d'une vingtaine de cadavres et des taches de sang associées. Quel massacre ! Mais les insectes savent se mettre à l'abri en se cachant derrière les rideaux par exemple. L'inspection de chaque recoin du véhicule nous permit d'en dénicher quelques exemplaires de bette taille : ils connurent le coup de l'oreiller. Au final, le combat cessa faute de combattant.

La soirée suivante ne connut pas la même agitation. Les précautions élémentaires furent prises et l'on ne dénombra que deux volatiles insectes en soirée après minutieuse inspection des recoins du véhicule. La nuit qui s'en suivit fut des plus calmes, ponctuée par le chuintement nocturne d'un seul insecte oublié, rapidement calmé au petit matin par un coup d'oreiller.

Moralité : méfiez-vous des étapes proches de zones humides, utilisez les moustiquaires ou de la citronelle si vous voulez ouvrir les baies de votre véhicule. En cas d'attaque, l'oreiller est l'une des meilleures armes pour anéantir l'ennemi.

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