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Autocaravane

le camping-car dans tous ses états

Leur en voudrait-on ?

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Mais non, ce n’est pas la guerre ! Un peu de bon sens et tout ira mieux.

Alors, comme ça, il paraît qu’on leur en voudrait ?

  • aux constructeurs de camping-cars
    • parce qu’ils ne fournissent pas toujours des véhicules de la qualité à laquelle s’attend le client après avoir pourtant déboursé une somme rondelette,
    • parce qu’ils ne respectent pas toujours les normes concernant notamment le poids à vide des véhicules, laissant ainsi leur client dans la m...,
    • parce qu'ils n'utilisent pas toujours des colles et mastics résistant aux rayons Ultra-Violets pour assembles certains éléments extérieurs, notamment tout ce qui se trouve sur le toit : lanterneaux et autres toits-dômes, antennes, aérateurs, etc...
    • parce qu’ils ne proposent pas au client la possibilité d’effectuer les choix qu’il souhaiterait concernant les composants de son futur véhicule,
    • parce chaque véhicule neuf n’est pas toujours accompagné du "PV des Mines" lors de sa livraison au client,
    • la liste pourrait encore s’allonger concernant aussi le SAV...
  • apparemment, cela ne dérange pas grand’monde : les ventes ont repris de plus belle, leur progression annuelle approchant encore les 20% et tout le monde s’en fout lorqu’un véhicule sort de l’usine en surcharge, dépassant allègrement le poids indiqué sur le PV des Mines
  • aux élus qui légifèrent selon des règles hasardeuses ou sous certaines pressions, empêchant le stationnement des camping-cars ou le limitant en créant des aires de regroupement favorisant le rejet de ces mêmes camping-cars
  • cela n’empêche pas certaines municipalités de remettre en place une réglementation bizarroïde, voire illégale, aussitôt après l’avoir annulée juste avant le procès qui leur a été intenté pour avoir justement mis en place ce genre de réglementation ; cela ne remplit pas non plus pour autant les campings dont certains gérants verraient d’un bon oeil la mise en place de l’obligation pour les camping-cars de rejoindre leurs terrains pour le stationnement nocturne
  • aux campings ou du moins à leurs gestionnaires qui ne proposent pas de prestation adaptée aux besoins des camping-caristes ou à des tarifs irréalistes, qui n’ouvrent leur établissement qu’en saison sachant que les camping-caristes se baladent toute l’année
  • certains campings disposent de barres de hauteur interdisant l’accès aux camping-cars (Bormes les Mimosas) !!!
  • aux camping-caristes irrespectueux qui stationnent, vidangent, s’étalent, soit parce qu’ils s’en foutent, soit parce qu’ils sont novices et ignorent les règles élémentaires de savoir-vivre, mais s’ils vidangent n’importe où, c’est peut-être aussi parce qu’il n’y a pas d’aire de services sur la commune visitée ou qu’elle est mal signalée et donc introuvable et inutile
  • il n’y a aucune sanction prise contre eux à part en ce qui concerne le stationnement, bien que les camping-cars soient classés M1 et devraient pouvoir se garer comme tout véhicule de cette catégorie

Alors, docteur, on fait quoi ?

Au vu de tout ceci, chaque intervenant a ses torts :

  • les constructeurs parce qu’ils veulent accroître leur productivité et leur marge bénéficiaire ou (et) celle de leurs actionnaires au détriment du respect du cahier des charges et de la qualité de fabrication,
  • les municipalités qui ignorent les camping-caristes et ne disposent d’aucun équipement sanitaire pour les vidanges, ou qui disposent d’une aire de services mal signalée et donc introuvable, ou qui légifèrent en défaveur des camping-caristes parce qu’elles ont d’autres sources de revenus bien plus juteuses, en faisant l’impasse sur les revenus que peuvent apporter les camping-caristes notamment aux commerçants,
  • les campings parce que leurs gestionnaires n’ont pas compris notre mode de fonctionnement, parce qu’ils rechignent à effectuer des travaux pour créer à leur entrée une zone de stationnement réservée aux camping-cars de passage et qu’ils veulent d’abord remplir les emplacements dont ils disposent, parce qu’ils pratiquent parfois des tarifs qui ne sont pas en relation avec les prestations servies (aires de services notamment)
  • les camping-caristes parce qu’ils ont payé cher le véhicule qu’ils ont acquis dans l’intention d’en profiter en toute liberté et qu’ils se privent pour pouvoir en payer le prêt bancaire, parce qu’ils ont gardé ou pris certaines habitudes peut-être par ignorance, et parce que les prestations proposées dans les campings ne correspondent pas à leurs besoins.

Le dénominateur commun est donc l’argent : chacun veut dépenser le minimum en dégageant un maximum de profits. Quand il y a un problème, chacun rejette la balle sur l’autre intervenant en prétextant qu’il n’est pas concerné et que l’autre en face n’a pas mis les moyens nécessaires ou se trouve dans l’illégalité.

Pourtant, cela se passe très souvent très bien :

  • si le constructeur a fourni au camping-cariste le véhicule qui lui convient avec une qualité et des prestations correctes ou du niveau qui lui convient pour un prix relativement raisonnable
  • si la municipalité a pris en compte les problèmes des camping-caristes, tant au niveau de l’accueil et du stationnement que celui de la salubrité et de la protection de l’environnement avec la signalétique associée, tout en favorisant le développement du commerce et des activités locales
  • si les campings proposent des forfaits pour la nuit (si, si, cela existe notamment au camping municipal de Taninges en Haute Savoie : 6 € la nuitée par véhicule), si les tarifs pour le camping-cariste souhaitant rester plusieurs jours ou pour utiliser l’aire de services sont raisonnables
  • si le camping-cariste est soucieux du respect des autres (camping-caristes, riverains, élus) et de l’environnement en cherchant une étape nocturne discrète ou en s’installant sur les aires mises à sa disposition et en utilisant la ou les aires de services mises à sa disposition

Alors, y’a pas besoin de s’en vouloir ! Finalement, il n’y a pas d’effort insurmontable à faire dans chaque camp.

  • Les constructeurs devraient mieux prendre en compte les problèmes de construction et de qualité de fabrication : il y aurait moins de retour en SAV et donc des gains de productivités possibles.
  • Les municipalités devraient également voir avec nous les problèmes auxquels nous sommes confontés, nos besoins ainsi que les apports financiers que nous générons lors de nos visites et de nos passages chez les commerçants, afin de chercher des solutions acceptables pour tout le monde. Accepter les camping-cars permet de développer le tourisme local, notamment hors-saison. Nous savons également remercier les municipalités et les commerçants qui font un effort pour nous accueillir.
  • Les campings devraient tout simplement mettre en place des forfaits nuitée à des tarifs raisonnables, ne serait-ce que pour la sécurité du stationnement nocturne, sur quelques emplacements dont la surface serait limitée (50 à 60 mètres carrés) sans électricité (sauf si le camping-cariste le demande).
  • L’éducation des camping-caristes serait à améliorer ou, tout simplement, à mettre en place. Les Concessionnaires considèrent que ce n’est pas leur rôle qui est celui de vendre. Ce serait donc le rôle des Clubs et Associations de camping-caristes, mais tous les camping-caristes n’en sont pas membres.

Vous voyez : cet article ne fait pas que critiquer et montrer du doigt certains problèmes, il est aussi constructif et propose des solutions pratiques qui, pour certaines, pourraient être mises en place très rapidement. On peut toujours s’entendre si chacun y trouve son compte.

moi
le 16 juin 2008
30 août 2003 23:51, par Jean-Yves Morand

Et pourtant....

Les constructeurs : Comme tu viens de l’évoquer, ils sont avant tout des financiers qui regardent d’abord les chiffres. Il est logique qu’ils se moquent de nos problèmes ; pour l’instant les camping-cars se vendent, et se vendent même très bien. Mais le mépris a ses limites. Il arrive sur le marché toute une collection de nouvelles marques qui semblent séduire la clientèle, et qui malgré des tarifs pourtant compétitifs, apportent satisfaction à leurs utilisateurs. Les constructeurs qui bâclent leur production, ou qui n’écoutent pas les critiques des acheteurs devront s’adapter ou disparaître, mais cela prendra encore du temps. De ce côté donc, on peut espérer une autorégulation du marché, tant au point de vue de la qualité que du respect de la législation, même si ce n’est pas pour tout de suite. Au chapitre « constructeurs », être constructif c’est finalement s’orienter vers celui qui propose un produit de qualité et aux normes... Plus facile à dire qu’à faire, sachant que bien souvent une marque qui offre une bonne prestation de qualité ne respecte pas toujours les normes et vice versa (on ne citera personne !)

Les municipalités : Aïe, là ça se corse, comme disait Napoléon ! J’ai beau me creuser les méninges, je ne parviens pas à leur accorder des circonstances atténuantes. Mais qu’est-ce qui peut les pousser à nous haïr de la sorte, si ce n’est leur enfermement dans la « petite sphère gloutonne d’argent facile » que tu as fort bien évoqué dans un précédent article. Nous ne leur demandons pourtant pas la lune. Seulement qu’ils respectent notre droit au stationnement, et c’est tout. Les aires ne sont pas une nécessité, bien au contraire. J’ai déjà donné mon point de vu sur ce sujet et je ne vais pas me répéter. De toute façon il y a eu des camping-caristes avant que les aires n’existent (je fais partie de ceux-là). Les toilettes publiques conviennent parfaitement au ravitaillement en eau propre et à la vidange des eaux usées du fait qu’elles sont raccordées à un réseau adéquat. Le stationnement est le seul et unique problème qui nous oppose aux municipalités. Aucun des arguments avancés par les élus à l’encontre des camping-cars ne tient debout (Je dis camping-cars et non camping-caristes, car eux parlent ainsi et ne voient que le véhicule, preuve que nous n’évoquons rien pour eux, pas même une source potentielle de revenu.)

Les campings : Bien souvent, les patrons des campings sont aussi des élus locaux, ils ont donc toute latitude pour nous em....... un maximum ! Peut être faudrait-il expliquer à ces gens que les camping-cars ont été créés pour s’affranchir des terrains de camping et que nous ne sommes pas une clientèle pour eux. La création de tarifs spéciaux pour nous permettre de passer une nuit en camping représente à mes yeux un grand danger, celui de rendre obligatoire cette pratique. Certains en rêvent déjà... Je n’ai aucune critique à adresser aux camping-caristes qui stationnent en camping, si ce n’est qu’ils auraient dû opter pour l’achat d’une caravane, cela leur aurait coûté beaucoup moins cher.

Les camping-caristes : La liberté n’a pas de prix, soyons donc intransigeants envers ceux qui se comportent comme des gorets ! Ces gens constituent pour nous une menace pire que le plus pernicieux des élus en fournissant à nos détracteurs des arguments de poids à notre encontre. Certains n’ont hélas pas encore compris que stationner ce n’est pas camper, et étalent sans scrupules stores, tables, vélos...etc au mépris de ceux qui cherchent désespérément une place où se garer, d’autres vidangent n’importe où, et à la vue de tout le monde. Plutôt que de légiférer n’importe comment en matière de stationnement, les municipalités devraient verbaliser ces comportements. Mais curieusement, cela n’arrive pas, ou peu. Les élus ont bien saisi l’avantage qu’ils ont à ce que cela se voit. Alors, même si ça ne sert pas à grand chose, bataillons ferme contre les mauvais comportements et n’hésitons pas à enguirlander les goujats ! (Au fait, comment dit on « cochon » en Hollandais, Allemand, Anglais, Italien... ! ! !) Stationner discrètement est une nécessité, mais faut-il obligatoirement faire l’impasse sur la nuit en bord de mer ? A mon avis, non. Evitons seulement de nous « poser » devant une villa avec vue sur mer, sauf si bien entendu elle est inoccupée. Et puis, comment aller prendre un bain de minuit si on est à trois kilomètres de la plage ! Alors, au chapitre « camping-caristes », être constructif, s’est finalement faire la chasse aux irrespectueux, ne gêner personne... et se faire respecter soi-même.

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