Toutes les localités réglementant le stationnement des camping-cars ne sont pas à mettre dans le même panier.
Bien évidemment, il ne faut pas généraliser : il existe aussi des localités qui réglementent intelligemment le stationnement des camping-cars tout en proposant des aires d'accueil aménagées et gratuites. Comment trier le "bon grain de l'ivraie" ?
Nous avons vu que le camping-car, en tant que véhicule de tourisme, doit bénéficier des mêmes conditions de stationnement que les véhicules de sa catégorie, mais qu'un certain nombre de municipalités passent outre ce principe d'égalité. Parmi ces municipalités, certaines utilisent ce principe de discrimination pour contraindre les camping-cars à stationner sur des aires mises à leur disposition moyennant finances, mais sans avoir pris soin de mettre en place quelque aménagement que ce soit : le stationnement des camping-cars est interdit partout sauf sur les aires d'accueil identifiées et payantes. Ainsi ces municipalités sont certaines de récupérer de l'argent, beaucoup d'argent selon la fréquentation annuelle : si le tarif est fixé à 5 euros par nuitée ou par 24h et que 10 000 camping-cars ont fréquenté les aires payantes, pas moins de 50 000 euros sont récupérés. Reste à connaître la destination de ces fonds : il serait étonnant qu'ils soient affectés à l'aménagement des aires étant donné leur état immuable d'une année sur l'autre dans la plupart des cas !
Nous pourrons donc reconnaître les communes que l'on pourra qualifier d'accueillantes celles qui proposent des solutions d'accueil aménagées et où le stationnement sera gratuit.
Nous prendrons comme référence l'aire municipale de Ploumoguer (29) qui répond parfaitement à ces critères et qui, à une époque où les aires payantes n'étaient que très peu nombreuses, a d'ailleurs été élue Commune de l'année 1998 par les lecteurs d'une revue camping-cariste bien connue.
Si eux le font, pourquoi pas les autres ?Nous pourrons reconnaître les communes que l'on pourra qualifier d'hostiles celles qui, en plus d'avoir mis en place des interdictions de stationnement spécifiques aux seuls camping-cars, proposent des solutions d'accueil accessibles sous conditions financières mais n'ayant bénéficié d'aucun aménagement particulier pour les emplacements disponibles et dont les tarifs sont supérieurs au montant de la taxe de séjour que paieraient les occupants du camping-car.
Nous prendrons l'exemple de la commune de Sarzeau (56) dont les aires d'accueil n'ont bénéficié d'aucun aménagement particulier et pour lesquelles le stationnement est fixé à 5 euros par nuitée (tarif 2011).Le cas de la ville de Noirmoutier est éloquent : sur la place Florent Caillaud les camping-cars sont mélangés aux autres véhicules mais eux seuls sont soumis au paiement du droit de stationnement fixé à 7 euros par nuitée en saison et 4,50 euros hors saison, gratuit pour tout autre véhicule (tarifs 2011). Mais il y a pire !
