Une nouvelle façon de faire de la discrimination au stationnement... Sans qu'il n'y paraisse !
Fin juin, c’est en Picardie que nous avons décidé d’aller faire un peu de tourisme. Ma dernière incursion dans cette région datait de 1997 et m’avait laissé le souvenir d’une contrée accueillante.
C’est donc à Berck Plage que nous abordons le littoral. Un littoral vaste et aéré où la place ne manque pas… Mais là, surprise, la quasi-totalité des places de stationnement disponibles fait l’objet d’une interdiction anti camping-cars, avec obligation de rejoindre l’aire payante. Devant cette situation aussi illégale que malhonnête (devenue aujourd’hui la règle, hélas), nous décidons de récupérer le droit au stationnement qu’on veut nous confisquer, et nous nous posons sur le parking qui jouxte l’aire. Après une balade d’une heure sur le front de mer, nous trouvons à notre retour un papier glissé sous un essuie-glace. C’est un billet doux de la police municipale qui nous demande de rejoindre l’aire, faute de quoi, au prochain passage nous serons verbalisés. Nous décidons de rester. Après tout, le parking où nous nous trouvons n’est frappé d’aucune interdiction légale. Nous y resterons 24H00 sans être inquiétés. L’avertissement que j’ai glissé derrière mon pare-brise y serait-il pour quelque chose ?
Après cet accueil glacial, nous mettons cap au sud, direction la baie de Somme. Mais là, les choses prennent une tournure beaucoup plus sérieuse : pas d’interdictions dirigées spécifiquement contre les camping-cars, mais à l’entrée de chaque agglomération, devant chaque parking au bord de la baie, un panneau interdisant le stationnement des véhicules d’une hauteur supérieure à deux mètres. Les policiers municipaux et autres ASVP sont partout, en une journée nous aurons trois accrochages avec eux. J’ai beau leur expliquer qu’une restriction de stationnement portant sur le gabarit des véhicules ne peut être motivée que par une stricte raison de sécurité et ce dans un secteur limité, rien n’y fait.
Devant cette situation, je décide d’aller demander des explications aux autorités. Ce que j’apprends me stupéfait : on me dit que l’arrêté est légal, car la raison de sécurité sur laquelle il est fondé est la présence de mobilier urbain… Incroyable, ici on éjecte les camping-cars en prétendant qu’ils sont une menace pour les lampadaires publics. « De toute façon, me confiera un de mes interlocuteurs avec cynisme, il fallait bien trouver une solution pour se débarrasser de la pollution visuelle générée par les camping-cars ». Tout est dit.
Nous voila donc en présence d’un arrêté extrêmement pervers, qui en détournant un texte légal à la base, établit un règlement de stationnement discriminatoire et illégal sans qu’il n’y paraisse. Une pirouette juridique pour passer outre la loi qui doit cependant avoir ses limites, car en cas de poursuite devant un tribunal, il ne fait aucun doute que le caractère abusif du dispositif deviendrait flagrant. D’ailleurs, si on s’en tient au prétexte fallacieux du mobilier urbain il serait urgent d’interdire le stationnement des véhicules de plus de deux mètres de haut dans toutes les localités possédant des lampadaires… C'est-à-dire partout ! Sécurité, quand tu nous tient…
En attendant, les camping-caristes sont priés de rejoindre les aires payantes et de fermer leur g… L’aire que j’ai vue en passant au Crotoy m’a laissé un souvenir impérissable : des véhicules touche à touche pataugeant sur un parking boueux, offrant pour le coup une sacrée vitrine du véhicule de loisir. Mais comme me l’ont fait remarquer ces messieurs de la PM « s’ils y sont, c’est bien qu’ils s’y plaisent ». Au fait, ont-ils vraiment le choix ?
picar10 | A Berck, Le Crotoy ou ailleurs, n'y a-t'il pas un tissus économique d'entreprises et d'artisans qui utilisent quotidiennement des véhicules utilitaires pour leurs activités ; des véhicules de plus de 2m de hauteur (notre cher FIAT Ducato, ou Mercedes Sprinter par exemple) ? Où stationnent-t'ils ? Nulle part sans doute ! Tous les artisans n'ont pas forcément un terrain privé où garer leur outil de travail, une fois la journée terminée. La PM les verbalise-t'elle ? Non ? Mais alors il y a délit ! Discrimination ou délit de faciès ? Je leur pose la question. Modifié par Webmestre le 12 oct. 2013
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Xavier et Fançoise COUTON | Bonjour à tous et toutes, Oui, limitation a 2m de haut c'est courrant maintenant. Sur un parking, je me suis arrêté le temps de manger, un camion de balayage s'est mis à nettoyer le dit parking, je lui demande si je le gène : oui. Je me déplace, la balayeuse était aussi haute que mon camping-car ! Bonjour les lampadaires ! Cordialement Modifié par Webmestre le 11 oct. 2013 |
Webmestre | Et cela s'appelle de l'ostracisme d'une part, et d'autre part de l'escroquerie pure et simple, et le Code Civil est là pour sanctionner ces agissements. Il faut se rendre à l'évidence que nous sommes dirigés par des gens malhonnêtes, des voyous qui, sous divers prétextes fallacieux et illégaux, font tout pour nous soutirer du fric : on n'aime pas les camping-cars mais on les accueille quand-même parce qu'on prend le droit de leur extorquer de l'argent. Qu'attend-on pour se regrouper et être plus forts pour poursuivre en justice ces voyous ? |